Contexte
En effet, les derniers grands secours spéléo ont affiché de longues durées d’intervention, qu’il s’agisse de secourir un spéléologue blessé à -1000 (Riesending, Allemagne) ou les 13 enfants bloqués par une montée des eaux (Thaïlande). La médicalisation d’un blessé, au sein même de la cavité, impliquerait évidemment l’établissement d’un bivouac.
La Suisse compte un joli nombre de cavités profondes et/ou étendues. Un secours dans ces grottes exigerait vraisemblablement l’organisation de bivouacs : c’était exactement le thème de nos exercices 2019 !
Préparation théorique
Dans le but de s’y préparer au mieux, une première rencontre —plutôt théorique— s’est déroulée au mois de mai 2019. Quelques collègues spéléologues bernois ont ainsi donné de leur temps pour partager au mieux leurs expériences du bivouac souterrain.
Il a notamment été question de l’organisation générale du bivouac, du matériel à emporter, des aspects culinaires, de celui de la santé et de l’hygiène personnelle ou de la communication.
A l’issue de la partie théorique, chacun a pu présenter ou découvrir les astuces des collègues : ainsi, une très jolie exposition de matériel s’est rapidement mise en place, chacun ayant la possibilité d’expliquer les avantages de tel ou tel réchaud, d’évoquer les questions du couchage (hamac ou à même le sol ?) ou d’identifier les meilleures recettes !
En Pratique
Les secouristes inscrits ont été divisés en trois groupes, constitués à l’avance et imposés. Au mois d’août, avant la partie pratique, des groupes de discussion par bivouac ont été mis en place. Utilisés pour évoquer l’organisation, les menus, le matériel à emporter, ces groupes ont permis d’échanger sur les meilleurs emplacements dans la grotte et décider de l’endroit réservé à chaque groupe, sur la question de l’éclairage et du type d’accu à emporter ou encore sur le « qui-fait-quoi ».
Arrivés sur le parc, et après le temps des salutations, les trois groupes de secouristes préparent leur matériel en vue d’un départ échelonné. Chacun des groupes reçoit une radio NICOLA qui permettra la communication entre les bivouacs.
Préparation : tout est emballé dans les bidons. (Katrin Habegger)

Amandine, sur la tyrolienne nécessaire à l'accès du second bivouac.
Dès l’arrivée sur les emplacements convenus, les groupes découvrent les lieux et font face à quelques surprises : ceux-ci arrivent en plein bourbier, très humide et boueux. D’autres font face au manque d’eau. Il faudra trouver des solutions ! Les groupes s’activent à la mise en place de bivouacs sensés tenir plusieurs jours : construction de couchettes, le coin cuisine est créé, mise en place des toilettes. Nous séparons clairement les réserves d’eau potable de celle de la grotte et définissions, au mieux, les zones ‘sales’ de celles prévues pour rester ‘propres’.
Une fois les aménagements très avancés, il est temps de visiter les autres groupes et découvrir les aménagements des collègues.
Ceux placés dans le bourbier ont logiquement opté pour des hamacs. D’autres ont choisi une tente russe pour dormir sur le sol. Le troisième groupe ayant plutôt prévu de petits emplacements personnels, où chacun dormira à l’abri de couvertures de survie.
Les repas seront différents, en fonction du degré de préparation de chacune des équipes. Comme dénominateur commun, les repas seront simples et efficaces : porridge pour le matin, soupes ou pâtes…
Bivouac à même le sol, utilisation de bâche plastique.



Communication via le NICOLA, photo : Katrin Habegger

Le Bilan
Le lendemain, les groupes démontent et se retrouveront en surface durant l’après-midi. Une grillade conclura le Week-End, pour finaliser ce qui a été réalisé durant ces deux jours : échanger les expériences et renforcer des liens d’amitié entre secouristes. Un élément indispensable qui sera valorisé lors de futures interventions !
Communiqué de Presse
Le Spéléo-Secours a publié un communiqué de presse, disponible en annexe.